Géotraverses :

L’objectif principal de cette excursion géologique de 7 jours est de déterminer quelle est la structure et l’évolution tectono-métamorphique d’une chaîne de montagne récente (Alpes et Pyrénées en alternance M1/M2). L’étude sera basée sur des observations multi-échelles allant de l’affleurement à la lecture du paysage géologique. Elle intégrera de multiples disciplines nécessaires pour des reconstructions géodynamiques : stratigraphie et reconstitutions paléo-environnementales ; tectonique cassante et ductile; tectoniques de chevauchement et d’extension ; relation tectonique-sédimentation; pétrologie métamorphique et magmatique; tectonique active.

Les Alpes :Le prisme alpin résulte de la subduction de la marge continentale eurasienne (bassin Dauphinois et domaine Briançonnais) et de l'océan Liguro-Piémont sous la microplaque Apulie au cours de la période Crétacé supérieur-Cénozoïque. La coupe à l’échelle des Alpes occidentales permettra d’étudier les structures tectoniques du bassin d’avant-pays subalpin (zones externes) et des zones internes métamorphiques qui ont été subduites puis exhumées, mais également la tectonique active qui affecte le prisme.

Les Pyrénées :La chaîne des Pyrénées résulte de la subduction continentale de la plaque Ibérie sous la plaque Eurasie entre le Crétacé supérieur et le Miocène inférieur. Cette chaîne sera étudiée le long d’un transect dans les Pyrénées Centrale (Vallées d’Aure et du Cinca). Ce transect intègrera l’étude 1) d’un ancien segment de la chaîne varisque, 2) d’un ancien rift d’âge Crétacé moyen associé à un métamorphisme de HT-BP, une exhumation du manteau lithosphérique, et du diapirisme, et 3) du transfert de la déformation compressive/inversion tectonique au cours du temps et de l’espace en relation avec la sédimentation syn-tectonique.

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Tectonique active, failles actives :    
Partie 1 : Identification des failles actives dans la morphologie ; ce que nous apprend la géométrie de leurs traces en surface ; Partie 2 : la mesure des déplacements sur les failles, aux différentes échelles de temps –ce que l’on peut mesurer, comment, et pourquoi ; Partie 3 : le fonctionnement général des failles actives – le modèle de cycle sismique, la notion de vitesse de glissement, le cadre mécanique de la croissance des failles, les liens généraux entre croissance des failles et séismes

Mécanismes d’érosion, effet de la tectonique :
La notion de transfert s’aborde ici à travers le transfert de masse à la surface de la terre sous l’effet de l’érosion et de la sédimentation, et par la manière dont on peut les simuler numériquement. Les notions de base (agents d’érosion, lois de transport, effets des paramètres externes tels que la précipitation ou les variations du niveau marin) sont abordées (ou revues) en cours. Ensuite un premier TP permet de faire une simulation simple de profil de rivière auquel on peut imposer des variations de niveau de base et/ou des mouvements verticaux. Le reste des TP est dédié à l’utilisation d’un code perfectionné (Badlands) pour voir l’effet de variations de pluviométrie et/ou de vitesse de déplacement sur les failles sur la morphologie des réseaux fluviatiles et sur les taux de sédimentation.